Les idées de Richard Millet me heurtent, ses obsessions m'affligent, il reste néanmoins un écrivain incontournable au talent sûr ; ses phrases s'allongent par adjonction de subordonnées ou d'appositions, son registre est soutenu et le style élevé, son lexique savant et recherché est constellé de mots de la langue courante liée à son sujet. Richard Millet maîtrise comme nul autre l'art romanesque.
Une femme parle et relate les propos de sa mère, le récit à deux voix entremêlées se sur-imprime à la voix de la tante. La réalité est insoupçonnable, cachée dans les plis des mots, tapie derrière ce qui se tait. Il est question de monstre, de beauté et d'innocence, d'un idiot magnifique et sauvage, d'une haine aveugle et de vengeance qu'il faut consommer. Tout a un goût antique de tragédie : l'amour est au cœur du récit qu'un meurtre vient cristalliser, c'est une histoire d'honneur et de justice sur fond de désir et de fascination dans le pays imaginaire de Siom dans les années 60.
Malgré tout
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