La singularité de Valéry à côté des autres immenses poètes de langue française est qu’on n’en saisit pas toujours le sens à la première lecture - en particulier pour son plus célèbre poème « Le cimetière marin » que comprend ce recueil. Il faut ruminer comme des aphorismes nietzschéens, se poser des questions sur ce qu’on lit : c’est-à-dire prendre son temps et ne pas hésiter à aller chercher de l’aide. Valéry le sait et en joue, comme il dit dans le poème « Le Philosophe et la Jeune Parque » qui clos le recueil :
« Que tout fût clair, tout vous semblerait vain !
Votre ennui peuplerait un univers sans ombre
D’une impassible vie aux âmes sans levain. »
Mais lorsque le sens apparaît enfin, renforcé par l’impeccable musicalité du vers, alors c’est une philosophie colorée et incroyablement moderne qui jaillit devant nos yeux.
La mer, la mer, toujours recommencée !
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