- la mesure du nombre d’espèces animales ou végétales se base sur «j’élargis d’un km2 le territoire examiné et chaque fois que je rencontre une nouvelle espèce, je compte plus un ». Ceci est la base du modèle « aire/espèces », qui est un modèle empirique.
- la mesure des espèces disparues est beaucoup plus délicate car l’absence de preuve d’existence n’est pas une preuve de l’absence. de nombreux individus dans de nombreuses espèces ont un comportement d’évitement ou se cachent, se déplacent. l’utilisation du modèle « aire/espèces » dans ce domaine conduit à un biais très important.
- la mesure des populations est également délicate et nécessiterait un développement de méthodologies standard plus rigoureuses. En particulier, la compréhension de la survie d’espèces rares reste insuffisante ( les modèles actuels de seuil de population minimum et de diversité génétique minimum pour garantir la survie de l’espèce sont insuffisants) . La prise en compte des déplacements de population reste difficile. Les milieux marins dans leur dimension « profondeur » sont insuffisamment compris. Le développement rapide de phénotypes nouveaux d’une même espèce colonisant des milieux atypiques est un sujet émergent.
-la qualification « espèce en danger d’extinction » reste largement soumise à la subjectivité de l’examinateur, qui - sur base des recommendations de l’UN- est libre d’adopter une approche «conservatrice » (qualification négative s’il y a doute) ou au contraire basée sur le « principe de précaution » ( qualification positive s’il y a doute sur base des comptages ).
- les outils mathématiques utilisés dans les modélisations de biodiversité sont construits sur des formules empiriques et des concepts scientifiques simples voire simplistes. La priorité devrait être de progresser sur la compréhension biologique de la dynamique et l’interaction des espèces et des milieux, plutôt que l’augmentation de la puissance du traitement mathématique ou statistique de données sur des bases conceptuelles fragiles.
- le concept scientifique de biodiversité demande à être ou redéfini plus rigoureusement (régénéré) ou remplacé, compte tenu de son appropriation et son utilisation peu rigoureuse par les écologismes politique, journalistique et celui des associations.
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Comprendre la biodiversité : vrais problèmes et idées fausses
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