Quand la vie est un roman

Du début à la fin tout file. Dubois n’écrit pas il nous raconte à l’oreille la vie de Paul Blick. Enfant. Adolescent. Adulte. Grand-père. Tout file. Comme si l’on prenait un café avec l’auteur on écoute les aventures simples et donc forcément poignantes de cet homme ordinaire en suivant le défilé de presque cinq décennies françaises. Tout y passe. Bien sûr qu’on s’amuse évidement on pleure. Amour échec tragédie succès farces et politique.Tout file. Tout se succède de la naissance à la mort de la maladie à la disparition. Du sexe de la tendresse de la poésie et de l’humour. Parce que la vie est un roman fait de ce mélange. On tient ce livre dans les mains en observant un peu la sienne au-dessus de la couverture. Parce que vivre n’est peut-être rien de plus que suivre ses propres pas dans les pages incertaines de l’existence. On traverse ce roman magnifique porté par une écriture ornée humblement et dont le souffle ne faiblit pas. Au rythme maîtrisé d’un clapot stylistique brillant Dubois nous fait naviguer pendant 400 pages. Arrivé au port on ne se retourne pas, on savoure en silence les émotions qui nous ont empli tout au long du voyage.