J’ai été bluffée par l’histoire et le style de cette dystopie qui est, il faut le dire, dérangeante-ignoble-désespérante-abominable.
Dans un monde dans lequel les seules femmes encore capables d’enfanter sont réduites à un esclavage consistant à pondre des bébés, le tout sur un fond religieux morbide, on ne peut qu’espérer que jamais notre humanité ne soit frappée par une telle stérilité.
Margaret Atwood montre tout son talent en créant un tel univers. Sa façon de raconter m’a plu, avec une narration à la première personne, dans la tête d’une servante écarlate qui a vécu l’avant. Qui a vécu la destruction de ses droits sous prétexte qu’elle est femme. Qui a connu la vie de famille telle que nous la connaissons. Et qui se retrouve coincée, sans savoir ce que sont devenus sa fille et son mari, s’accrochant à l’idée qu’ils doivent être en vie pour oublier les disgrâces et les humiliations.
Dans un tel contexte, elle s’oblige à oublier. À oublier ce que son corps doit subir pour tenter de préserver son esprit. À séparer son esprit de son corps.
Mais finalement, ne sont-elles pas nombreuses les femmes qui, aujourd’hui encore au XXIe siècle et sans vivre dans une société cauchemardesque telle que celle de Margaret Atwood, doivent en venir aux mêmes techniques de survie que la protagoniste ?
Quand est-ce que le corps des femmes leur appartiendra-t-il à elles et à elles-seules, une bonne fois pour toute ?
Une dystopie à lire 🤰🥀
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