QTXXI- 14/12/2020

Le mur de la Manche

Il y a des romans qui restent trop peu connus en France car non traduits. « The Wall » en est un exemple parfait. Je me demande quel impact aura cet avis sur vous car je ne sais pas combien parmi les lecteurs de cet humble avis, aiment lire dans la langue de Shakespeare. Cette dystopie prend place sur notre planète bleue, mais après un immense changement climatique nommé sobrement « The Change ». La Grande Bretagne, pour se protéger des réfugiés du climat, bâtit un mur faisant le tour de l'île principale. Chaque personne vivant sur cette île a le devoir de garder le mur des réfugiés pendant deux longues années de monotonie et d’ennui. Bon ça c’est le pitch du livre, qui n’en dit pas beaucoup sur l’histoire en elle-même. Après un départ très long et laborieux, ce roman vaut la peine d’être lu. Evidemment, il va arriver une mésaventure au protagoniste principal, et évidemment le rythme du livre va changer. Il a changé d’ailleurs à mon grand plaisir car je commençais à lâcher un peu. Mais c’est au moment du twist de l’histoire que je me suis dit "la vie derrière le mur n’est peut être pas celle qu’il faut rechercher. La population " safe " ne vit pas une utopie merveilleuse. Au contraire". J’aurais pu aussi faire des blagues sur Trump et son super mur, faire référence à « Another Brick on The Wall » de Pink Floyd où alors politiser mon avis en espérant que l’Europe du Sud ne s’inspirera pas de cette idée. Mais là n’est pas mon propos, et ce n’est pas l’endroit. Ce que j’ai surtout envie de dire, c’est que malheureusement il existe beaucoup d’histoires très bien racontées et qui, malheureusement pour les personnes ayant peur de lire dans une langue étrangère, ne sont pas traduites. Pourtant ces œuvres valent vraiment la peine d’être connues. Ce petit sentiment ressenti lorsque, après une centaine pages, une fois le livre fermé, on se dit " je l’ai fait !! " est très satisfaisant. Une fable politique triplement marquée dans l’actualité, une dystopie (oui j’adore ce mot) prenante dans la continuité des illustres titres du siècle passé.