La lecture est addictive, la plume incisive et efficace 🔥 🏹

Katniss Everdeen a seize ans quand elle se porte volontaire pour représenter le district 12 à la place de sa sœur durant les Hunger Games. Chaque année, le pouvoir central de Panem organise ces jeux télévisés : deux tributs de chacun des douze districts, une fille et un garçon, se retrouvent dans une arène et se battent à mort. Un seul doit survivre. L’objectif ? Rappeler aux habitants de Panem ce qu’une révolte comme celle qui a détruit le district 13 leur en coûterait. Tout au long de la saga, nous sommes dans la tête de Katniss Everdeen. Motivée par l’amour pour ses proches, Katniss est consumée par un feu intérieur qui va la propulser plus loin qu’elle n’aurait pu l’envisager. Souvent dépassée par les événements, pleine de ressources, elle suscite en nous une palette d’émotions, allant de la colère face à sa rancune, à l’admiration devant sa persévérance. En s’inspirant de la mythologie grecque, Suzanne Collins a créé une dystopie fascinante de par les questions sur la nature humaine qu’elle suscite. Mais cette saga, c’est tellement plus que ça. Elle questionne le rôle de l’amour (sous toutes ses formes) pour survivre. Le stress post-traumatique. Le deuil. Les dérives des médias et de la télé-réalité. La pauvreté. Cette saga est une réussite, et l’avoir lu en anglais me permet de mesurer davantage le talent de l’auteure. Suzanne Collins est douée, intelligente et efficace. Une fois qu’elle nous a attrapés, elle nous maintient en haleine jusqu’à l’épilogue. Et les derniers mots de l’épilogue rendent parfaitement justice aux trois romans.