Une autre école est possible ! : déconstruire l'institution pour se libérer des oppressions (sexisme, racisme, classisme)

« Une autre école est possible » est un essai absolument passionnant de Yuna Visentin sur l'école, l'institution scolaire en France, et ses inégalités. C’est un livre qui pousse à la réflexion, qui questionne, dénonce et déconstruit de façon très juste. J'ai vraiment adoré cette lecture que je recommande très fort. Par ailleurs, c’est un livre excessivement bien écrit, saisissant, parfois révoltant, et criant de vérité. Yuna a même réussi à me tirer des larmes par moments. Ce livre est un essai, pourtant il se lit terriblement bien, et pas une seule fois je n’ai eu envie de lâcher ma lecture. J'ai trouvé toutes les réflexions de Yuna extrêmement pertinentes, bien menées, et vraiment passionnantes. Un travail remarquable et immensément instructif. Bravo, et merci, Yuna ❤️

Cet essai est très très bon mais il me laisse un petit goût de trop peu… On va commencer par les difficultés avec ce livre… pour ceux qui l’ignorent, je suis Belge et j’ai fait toute ma scolarité en Belgique. Je connais donc mal tous les rouages du système français et j’ai parfois été perdue dans ma lecture. C’est là aussi où on se rend compte que les données ne sont pas toujours transposables à d’autres pays et c’est surtout là que ça m’attriste. Sinon, rien grand chose à redire ! J’ai été perturbée par le premier chapitre qui est plutôt un témoignage qu’une analyse, mais il condense énormément de ce qui doit être discuté tout au long de l’essai : sexisme, racisme, lgbtophobie, laïcité oppressive, tout est excusé au nom de « l’universalisme » et de la méritocratie scolaire. Les sujets abordés sont aussi multiples que brûlants d’actualité… (qui ne se rappelle pas de la fameuse « tenue républicaine » de Blanquer ?) Mais ce qui fait vraiment la force de cet essai, c’est l’appel au collectif et à la conscientisation de l’ensemble pour réformer en profondeur une institution oppressive. Un livre qui va probablement aider en cela et je ne peux qu’espérer qu’au moins tous les profs (et les politiques) le lisent.