La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
L'œuvre de Merleau-Ponty est, dit-on, inachevée. Comme s'il pouvait y avoir un achèvement en philosophie ! Comme si une philosophie de l'inchoatif, comme celle de Merleau-Ponty pouvait viser quelque chose comme une clôture ou une systématisation. En déplaçant l'accent de la perception à la visibilité, le phénoménologue a fait accomplir à l'ensemble des thèmes qui hantent son œuvre un travail dont l'orientation est suffisamment claire pour nous offrir l'occasion de définir (à l'aide de l'intégralité des textes connus) les éléments d'une poétique générale de la chair accompagnée de ses spécifications régionales, d'une politique, d'une éthique et d'une épistémologie. Après avoir retracé le destin de la notion de sujet dans le premier volume de cette étude (Le problème de l'intersubjectivité dans la philosophie de Merleau-Ponty. La dimension commune I) et être arrivé au constat qu'elle souffrait essentiellement d'être pensée au singulier, nous avons littéralement mis en œuvre le principe d'une dimension intersubjective comme cadre d'institution offrant une alternative heureuse aux difficultés redoutables que posaient les philosophies de la conscience, de Descartes à Sartre en passant par Kant, Hegel et Husserl. La cohérence de l'œuvre de Merleau-Ponty est ainsi à nouveau mise à l'épreuve, mais cette fois à l'épreuve de sa fécondité.