Fou comme le chapelier

Je sais je suis une grosse détraqué je déconseille car il aborde quand même des sujets très sensible mais les dessin détail.... Incroyable j'adore

⭐️/5 Il semble que c'est la première fois que je donne une seule étoile à un livre. Cependant, après avoir terminé ma lecture, je reste perplexe. J'aurais pu facilement m'abstenir de lui attribuer une note, mais le style des dessins m'a vraiment séduit, méritant ainsi une mention spéciale. Néanmoins, je suis étonné qu'une maison d'édition telle que Hana puisse décider de publier un boy's Love aussi… problématique ? Avant de poursuivre la lecture de cette chronique, je tiens à vous avertir de la présence de contenus sensibles, tels que le viol, la violence physique et la manipulation émotionnelle. En résumé, Igarashi se comporte comme un véritable justicier, se mêlant sans réfléchir des affaires des autres. Au cours d'une de ses péripéties, il fait la rencontre de Keigo. Les deux garçons développent rapidement une amitié étroite et passent beaucoup de temps ensemble, conduisant Igarashi à ressentir des sentiments. Cependant, un obstacle se présente : Maya, le colocataire de Keigo, n'est pas du genre à partager. En fait, Keigo et Maya sont deux amis d'enfance impliqués dans une relation toxique caractérisée par la violence physique et la manipulation. Igarashi, n'étant qu'une simple distraction, se trouve malgré lui entraîné dans ce tourbillon tumultueux ! À mi-chemin du manga, l'intrigue pourrait aisément être perçue comme un thriller psychologique mêlant des éléments de boy's love. Cependant, ce qui me pose problème, c'est la manière dont le viol est banalisé tout au long de l'histoire. ⚠️SPOILER La trame prend un virage sombre lorsque Maya n'hésite pas à utiliser un taser pour kidnapper Igarashi, le maintenant captif chez lui. Maya exploite habilement les sentiments d'Igarashi pour le contraindre à se plier à ses désirs et n'hésite pas à le violer. Une fois de plus, on pourrait rester dans le registre du thriller psychologique, mais ce qui me révolte, c'est à quel point les scènes de viol deviennent répétitives, avec de nombreux dialogues illustrant clairement le non-consentement d'Igarashi. Par la suite, Keigo prépare un repas pour "se faire pardonner", et étonnamment, tout semble être accepté par Igarashi. Pour aggraver la situation, le pauvre garçon est de nouveau victime de viol par Maya, quatre mois plus tard. Ensuite, Keigo lui dit qu'il doit accepter Maya s'il l'aime. Contre toute logique, Igarashi acquiesce, et les trois protagonistes finissent par vivre pleinement heureux... Je n'ai pas les mots pour d'écrire à quel point je suis déboussolé et dérangé par la banalisation de sujets aussi grave. Il est connu que les récits de boy's love ne respectent pas toujours la notion de consentement. Généralement, de nombreux "Non" sont énoncés au cours des scènes spicy, mais dans le contexte de cette histoire, il est clairement question de viol. Je ne sais pas ce que l'autrice a vraiment voulu raconter à travers ce trio, mais ma lecture m'a donné l'impression de parcourir des fantasmes boy's love couchés sur papier. De plus, le flashback mettant en scène les deux colocataires, visant à susciter de l'empathie envers les deux antagonistes, était juste glauque et irréaliste. Bien que le trait de crayon soit véritablement plaisant, je déconseille fortement la lecture de ce manga.