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Résumé
Une discothèque, un samedi soir. Sur la piste surchauffée s'exhibe un monde onirique, fait de figures imaginaires, de lambeaux de mythes et d'un présent extrapolé. Une femme armée interrompt brutalement la danse. Surgit alors une réalité mouvante, celle de jeunes gens à l'âge de tous les possibles qui se cherchent à tâtons sur le plateau d'un théâtre d'aujourd'hui. Le mythe de Narcisse court au long du texte, posant à l'Autre sa question éternelle « A quoi je ressemble ? », l'Autre étant ici autant le partenaire que le spectateur. Le miroir tendu est à l'image du monde : à facettes multiples. Le Didji : Selfie selfie, miroir miroir, une deux toi, une deux moi, on crie silence au temps, au bon vieux temps temps temps, on en veut encore, on veut toucher l'autre, on s'arrache tes ch'veux, on veut son temps. La femme qui boite : Moi n'est qu'une position d'équilibre. L'écolier : Peut-on désirer sans souffrir ? Avoir raison contre les faits ? Le Bien ? Le Beau ? Le Juste ? Le Vrai ? Je suis hors sujet. Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Le Didji : Il pleut dehors, il pleut des morts, il coule du temps, on tourne en rond, il pleut du sang, qui s'en soucie ? Hip hop. Pogo, saute avec moi, salsa mambo, valse à trois temps. La jeune fille : Qu'est-ce que tu sens quand tu me vois ? Tu peux me dire ce que tu sens quand tu me vois ? Ce que tu sens ? Le petit soldat : Ressuscité. Tu danses ? La jeune fille : Pourquoi ? Le petit soldat : Ressuscité. Tu danses ? La jeune fille : Pourquoi ? Tu sens quoi quand tu me vois ? Le petit soldat : Rien. Je ne sens rien. J'ai appris à mourir. Ressuscité. Je danse.