Gaby, oh ! Gaby

Bashung, soudain, parlait de Johnny Kidd, et se roulait sur scène pendant « Shakin'All Over », Façon Vince. Soudain, dans sa bouche, il n'y avait pius, comme guitariste digne de ce nom, que Duane Eddy. Et il clamait à quel point le sax de King Curtis avait influencé « Gaby ». Ce qui est une évidence. Soudain Bashung était un rocker. Et parfaitement à l'aise dans cet air du temps qui se remettait juste des errements hippies. Que s'était-il passé ? En fait, le punk l'avait révélé. Avait ouvert les digues. Le punk et tout ce qui avait suivi. « Gaby » tenait du « Runaway » de Del Shannon (ce son d'orgue, façon Farfisa...), et pour les paroles, du Gainsbourg éternel revu par le Plastic Bertrand de « Ça plane pour moi ». Pour la première fois, Alain Bashung, Boris Bergman et tous leurs compagnons d'aventure nous racontent l'histoire d'une délivrance, l'histoire d'un chef d'oeuvre : « Gaby Oh ! Gaby ».