Un oeil bleu pâle

Au sein de l’académie de West Point, le corps d’un élève a été retrouvé sans vie, au pied d’un arbre. Suicide ou meurtre, puisque sa dépouille a été profanée peu de temps après, et son cœur arraché de manière chirurgicale. Pour comprendre ces faits étranges qui risquent d’entacher la réputation de cette académie militaire, son directeur fait appel à un ancien et réputé commissaire new yorkais, Gus LANDOR. Mais LANDOR est un être désabusé, qui n’a plus goût à rien depuis le départ de sa fille, sauf peut-être dans l’alcool. C’est donc sans réelle motivation que LANDOR accepte cette mission un peu particulière. Ce dernier va vite faire appel un autre élève de cet établissement. Et cette taupe, aux qualités d’observations et de perspicacités assez fines, n’est d’autre que le jeune Edgar Allan Poe. S’en suit une enquête qui va révéler bien des choses, notamment sur l’envers du décor et sur les occupations nocturnes de ces jeunes recrues. J’ai bien apprécié cette enquête policière, aux aspects sombres et gothiques. On s’attache vite à ce couple d’enquêteurs un peu particulier, dont la relation évolue tout au long du roman. Au départ, de simples co-équipiers, leur relation va évoluer pour devenir plus celle d’un père et de son fils. Gus LANDOR a un attachement assez paternaliste avec Edgar Allan POE, dont il admire l’intelligence, la vivacité d’esprit. Et Edgar, dont on découvre le coté rêveur et fantasque, lui semble trouver en Gus, enfin l’attention d’un père, qui lui a toujours fait défaut. L’intrigue quant à elle, est bien menée. Le mystère grandi et quand enfin, le dénouement arrive, des révélations finales nous laissent sans voix et nous fait appréhender certaines choses sous un œil différent.