La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Traduit depuis longtemps dans de nombreuses langues, Misère et splendeur de la traduction de José Ortega y Gasset n'avait encore jamais été publié en France. Ce célèbre essai fut pourtant rédigé en 1937 à Paris ou le philosophe espagnol, fuyant la guerre civile, avait trouvé refuge. C'est une contribution majeure à la pensée de la traduction, due à un grand intellectuel polyglotte qui, en tant que directeur de la Revista de Occidente de 1923 à 1936, avait puissamment contribué à ouvrir l'Espagne à l'Europe. Misère et splendeur de la traduction se présente comme la transcription - sans doute en partie véridique - d'une séance entre savants au Collège de France. Dans cette conversation parfois houleuse, certains intervenants sont nommés, mais la plupart restent anonymes. Selon l'un des plus prolixes, la traduction n'appartient pas au même genre littéraire que le texte traduit, et elle n'a pas à être belle, mais à être claire : « La traduction n'est pas l'oeuvre, mais un chemin vers l'oeuvre. » Ortega n'est ici qu'une voix parmi d'autres, même si c'est lui qui introduit et conclut le dialogue, sur un modèle inspiré des dialogues platoniciens de la Renaissance. Nouveau Socrate, il ouvre dans cet essai riche en aperçus saisissants un débat sur la traduction qui n'a pas cessé depuis de susciter controverses et commentaires.