La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Ce premier roman de Jérôme Leroy a tout pour plaire. Avec un titre auquel Stendhal avait songé pour Lucien Leuwen, la quête des traces d'un écrivain des années 50 - Roger Harvey - afin d'écrire un essai, Le Hussard oublié, Trouville en fin de saison, un héros nommé Kléber, un coupé Peugeot, un inspecteur de police s'appelant Armance, de vieilles Pléiades, l'alcool, avec La Rochefoucauld en guest star... Les ingrédients de la panoplie hussarde sont réunis. Ses écrivains aussi : Chardonne, Nimier, Morand, Déon, Mohrt, Blondin, Retz, Frank, Haedens, Fitzgerald, Drieu... pour qui le fond et la forme ne doivent faire qu'un. Sans compter les yeux mauves de Cynthia, des jeunes gens vivant à la paresseuse, l'unique façon de vivre... Leroy possède l'art de cultiver les références pour façonner une existence réelle à Roger Harvey et ainsi perturber nos mémoires nostalgiques. Ce roman procède d'une forme d'élégance à la française dans lequel «il n'y a peut-être là que l'histoire d'un jeune homme qui confondait la littérature et la vie», d'où le charme qui en émane. A découvrir ou à relire afin qu'il poursuive sa carrière en forme de mot de passe pour initiés, entre happy few. Une maxime de La Rochefoucauld ne dit-elle pas : «C'est une espèce de bonheur de connaître jusqu'à quel point on doit être malheureux» ? «Mais il y avait le style, essentiel ça, le style. Littérature, élégance, art... Le style comme pudeur, la concision, la retenue. La Rochefoucauld, vous voyez ? Vous, c'est Retz, je crois. La même chose... Réactionnaires par désir d'enchantement. Ce n'est pas l'ordre qui est pesant. L'ordre est harmonieux, léger. Tandis que la confusion, le doute, tout ce désordre, voilà ce qui est lourd, ce qui est atrocement pesant. Alors le style, l'enchantement, vous comprenez ? L'esprit de la Fronde...» On ne s'en remettra jamais...