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Résumé
Portrait du colonialiste L'effet boomerang de sa violence et de ses destructions Le Portrait du colonialiste s'ouvre sur le constat de la disparition des pratiques culturelles populaires en Occident, notamment des chants et des danses. Jérémie Piolat postule que l'inconscient colonial et raciste, dont le mépris se manifeste tant dans les discours que dans les gestes, s'est logé jusque dans les corps des Européens de l'Ouest ; corps désormais privés des virtuosités dont jouissent encore la grande majorité des représentants de cultures extra-occidentales. Au fil des vingt récits tour à tour philosophiques, historiques et anthropologiques qui composent cet essai, les questionnements de l'auteur émergent : avant de devenir des Blancs euro-centrés, les peuples d'Europe auraient-ils subi une certaine forme de colonisation intra-européenne les rendant disponibles à la haine de tout altérisé ? La destruction des cultures européennes a-t-elle constitué un préalable aux ravages coloniaux perpétrés sur les autres continents et à l'émergence du capitalisme ?