La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
«La différence entre Camus et Nietzsche, c'est d'abord que Nietzsche savait penser. Ensuite qu'il a osé penser jusqu'au bout. L'apothéose nietzschéenne, le splendide écroulement hölderlinien, tous ces moments féroces où l'écrivain accepte d'être mangé par la meilleure part de soi-même, Kleist ou Sade, rien n'est plus éloigné de Camus et de ses dimensions. Ce professeur de morale n'était qu'un surveillant de la morale d'autrui, vétilleux, tatillon. Même pas un sémaphore. S'il est intéressant encore pour nous, c'est à condition de reléguer dans le placard aux accessoires le pantin moraliste et toutes les œuvres qui tentent de lui donner réalité. S'il est intéressant, c'est quand il a la tranquillité, au-delà de ces balançoires idéologiques que sont l'idée de nature, la civilisation méditerranéenne, le nationalisme, de s'accepter comme un animal heureux, avec un lyrisme épidermique qui touche.» Jean-Jacques Brochier.