Sur la route

Entre toute autre chose, il aurait parfois dû faire une pause. Mais il était visiblement trop pressé et ne pouvait pas attendre un été. Erreur fatale ? Dissociait-il le bien du mal ?   Kerouac était sur la route toute la sainte journée, traversant de long en large un pays riche d’un panorama gigantesque. Il a rencontré des personnalités toutes plus différentes les unes que les autres, a aimé, s’est fâché, a fait la fête puis est reparti. C’est tout un pan de sa vie que l’auteur de la « Beat Generation » partage avec nous. Une écriture où la liberté transcende les mots et les actions de nos protagonistes.   J’ai lu ce roman sous sa forme la plus ancienne, c’est-à-dire avec les noms fictifs inventés par Kerouac. J’ai ensuite lu que sous les nouvelles éditions, les noms des personnages ayant existé avaient été remplacés. La surprise fût encore plus grande lorsque j’ai appris que William S. Burroughs faisait partie de l’entourage du poète. Sal Paradise était visiblement entouré de personnes plus folles les unes que les autres, le livre nous le montre à chaque pages, mais de savoir que l’auteur d’un des livres les plus dingues du XXème était présent dans ces pages (Le Festin Nu), a rendu la découverte encore plus folle. La littérature nous surprendra toujours.   Si vous décidez de vous lancer dans la lecture de cette œuvre, ne soyez pas étonné de rencontrer un personnage à la limite du supportable. Partageant une grande partie de l’aventure avec Sal (Kerouac), Dean vous rendra probablement… fou. Il partage la même volonté de vivre que le protagoniste principal, mais ses priorités sont telles qu’il en devient inintéressant. J’ai eu beaucoup de mal à aller au bout des passages le mettant en scène car sa personnalité d’égoïste décomplexé m’a rebuté. La lecture n’en a été que moins agréable. Alors oui, faire la connaissance de nouveaux personnages hauts en couleurs peut parfois être excitant, mais une personne ayant en tête seulement deux idées (faire la fête, les femmes et les voitures) perd très rapidement de son intérêt.   La plume décomplexée de Kerouac rend la lecture finalement assez agréable, les frasques et aventures qu’il narre sont coupées de pensées profondes, de descriptions de paysages, d’ambiances. Il y a du Jack London dans ces pages, un profond sentiment de liberté rattrapé parfois par le quotidien ramenant le protagoniste à la réalité. L’écriture devient alors plus sérieuse, plus terre à terre. C’est un journal, la fresque d’une partie de sa vie que l’auteur partage avec nous.   Le véritable trésor de ces vies romancées, c’est de se dire qu’un jour, à un moment de l’histoire, des femmes et des hommes ont vécu ces odyssées. Se sont aimés, se sont engueulés, ont bu des verres ensemble en refaisant un monde qui visiblement les dépassait. Nous dépasse tous finalement. A nous de prendre un jour parti d’écrire notre histoire. De faire de petits événements d’une importance primitive, une fresque narrative à travers le temps et l’espace. Inventer des noms à des êtres qui ont partagé nos vies. « Sur la Route » n’est finalement qu’une histoire très banale d’un homme qui vit sa vie, mais si bien contée que nous, lecteurs, en sommes au point de se dire « Ah oui, tu as été dans un bar ce soir-là ? Passionnant raconte ! »   Une occasion de lire… dans ses pensées.

J’ai un seul mot à l’esprit après cette lecture : trop. Des phrases trop longues, trop de lieux cités, trop de personnages secondaires .. je l’ai vraiment trouvé compliqué à lire pour une intrigue qui au final n’est pas non plus extraordinaire. Je l’ai fini parce que je voulais connaître le fin mot de l’histoire, j’ai quand même rigolé et été émue à certains moment mais vraiment une lecture compliquée.

Jack Kerouac parcourt les Etats-Unis à la recherche d’une nouvelle vie et nous transmet un MOOD : faire des choses qui ne servent à rien.

L'écriture de l'auteur est bonne mais l'histoire est pitoyable.. Le personnage principal est un pauvre type qui court après un être ignoble et égocentrique, Dean. J'ai été écœuré par un passage où Kerouac parle de l'adolescence de Dean en disant que parfois il lui prenait de voler une voiture, enlevait une lycéenne dans les montagnes en la menaçant d'une arme et "se l'envoyait". On parle tout simplement de menace avec arme, enlèvement, séquestration et viol. Et ça a plusieurs reprise. À plusieurs reprise l'auteur parle de cette envie de ne pas être blanc parce que la vie à l'air plus simple. PARDON ? Romantiser des vies de personnes qui ont été discriminer, violente, tué et subit la ségrégation. Avoir ces vies ce serait plus simple ? Et ne parlons pas de cette vision des femmes comme des objets sexuels à prendre comme on veut, à pelotes. J'imagine que le consentement était loin d'être son soucis. Et où est réellement le voyage dans tout ça ? Passer son temps à rouler d'un endroits à un autre, s'alcooliser, se droguer, maltraité les femmes, et repartir dans l'autre sens pour recommencer Et le roman se termine sur l'exotisation du Mexique comme une pays encore "sauvage"... On m'a vendu Jack Kerouac comme un auteur de romans sur le voyage et bien je suis affligé de ce que j'ai lu.

« Sur la route » de Jack Kerouac. Le tout premier livre que j’ai lu du bonhomme. Je dois avouer ne pas avoir été emballé plus que ça par l’histoire. Alors certes je n’ai pas lu la nouvelle traduction, qui semble t-il fait autorité. Mais c’est tout simplement le récit auquel je n’ai pas accroché plus que le style à proprement parlé. Cette balade sans fin et ses allers et retours incessants. Je comprends et vois en quoi le côté bohème et libertaire du livre a pu être marquant pour la Beat Generation. Mais je n’ai éprouvé aucune empathie pour les personnages. C’est même plutôt de l’agacement à l’égard de Dean Moriarty/Neal Cassady dont le côté fantasque et les conneries finissent par lasser au fil des pages. Je retenterai avec la nouvelle traduction un de ces jours. Mais pas dans l’immédiat en tout cas, j’ai tellement de livres à lire.