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Résumé
C'est pour faire partager à ses contemporains le plaisir de sa lecture qu'André Lery a consacré deux années de sa vie (de 1946 à 1948) à traduire, ou plutôt à adapter le Simplicius Simplicissimus de Grimmelshausen, récit des tribulations d'un Candide germanique pendant la guerre de Trente Ans. La traduction, si elle n'est pas fidèle à la lettre d'un texte souvent long et surchargé, en rend parfaitement l'esprit, et André Lery - ingénieur de profession - s'inscrit dans la lignée de ces traducteurs-écrivains de toutes les époques que nous avons pris le parti de considérer comme des auteurs de belles infidèles. Grimmelshausen, avec une force singulière, brosse la fresque d'une Allemagne rendue exsangue par la guerre : Simplicissimus, son héros, tente de survivre dans un pays ravagé où règnent pillage et désordre. (...) En digne héritier des héros picaresques, il a tout vu, tout connu sans rien posséder, et il termine sa vie par un retour sur lui-même dans une nature complice. Le roman donne la mesure de ce que furent les troubles qui régnaient en Allemagne à cette époque, et seul le genre picaresque pouvait offrir un reflet de cette société instable. Sabine Wespieser (Extrait de la préface)