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Résumé
Pleines de grâce Le jour où Qüity, ambitieuse journaliste de Buenos Aires, entend parler de Cleopatra, une travestie qui a renoncé à la prostitution à la suite de l'apparition de la Vierge Marie, elle se dit qu'elle tient le sujet de l'année. Mais sa vie va radicalement changer quand elle va se trouver irrésistiblement attirée par l'objet de son article, la captivante Cleo, et se faire embarquer dans le projet fou de cette dernière : transformer son bidonville d'El Poso en une communauté autonome, avec l'aide d'une armée de putes, de trafiquants et de voleurs... Dans ce roman intense, Gabriela Cabezón Cámara réussit à exprimer l'épopée cachée de tant de vies anonymes qui, défiant la logique imposée par l'ordre établi, inventent de nouvelles façons de vivre, en couple, en famille et en communauté.
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- Mika_bookine- 29/09/2021Quant à moi, je suis pleine de doute !A Buenos Aires, dans une villa miseria (bidonville argentin), vit Cléopatra, une femme trans* capable de converser avec la Vierge Marie. Suite à une terrible agression, elle lui est apparue par miracle et depuis, sur ses ordres, Cléopatra tente de transformer le bidonville d’El Poso en une communauté autonome. . Quand Qüity, jeune journaliste à la dérive issue des beaux quartiers, entend parler d’elle, elle pense enfin tenir l’article du siècle. Très vite, Qüity, oublie les raisons de sa venue et s’engage corps et âme dans l’organisation de la collectivité, au point de devenir la maman de substitution d’un petit Kevin. . Mais un jour, les autorités locales décident de raser la villa miseria d’El Paso. Cléopatra et Qüity, enceinte de cette dernière, doivent fuir le pays. . *Dans le roman, Cléopatra est décrite comme travestie. Je pense que le terme trans est plus juste étant donné que malgré qu’elle ait conservé ses attributs masculins, sa poitrine a été refaite. N’hésitez pas à me dire si je me trompe. . CITATIONS . Qüity : « Ma petite aimait déjà les discours de la plus queer de ses mères, elle semblait danser tandis qu’on l’écoutait. Et moi, elle me plongeait dans la perplexité, comment pouvait-elle citer L’Odyssée presque mot pour mot ? Impossible qu’elle l’ait lue dans sa putain de vie misérable. D’où, bordel, sortait-elle des trucs comme ça ? La Vierge existait et elle était branchée classiques et putes pauvres ? » . Cleopatra : « Qüity, mon amour, il m’est tout arrivé, plus rien ne peut m’humilier. Et encore moins cette crise de moralisme qui te prend depuis qu’on est à Miami : toi qui m’as trouvée bien excitante en voyant de très près la pute que j’étais, tu ne peux pas me sortir ces conneries maintenant, mon cœur. » . MON AVIS . Ce petit roman d’à peine 200 pages est clairement un OVNI. Quand j’ai vu la couverture flashy en rayon, j’ai craqué dessus sans trop savoir dans quelle lecture je m’embarquai. Et au final, je ne sais pas trop quoi en penser. Bizarrement, bien que cette lecture ait été très agréable, j’ai du mal à me positionner. . Est-ce que j’ai aimé lire ce livre ? OUI Est-ce que les personnages sont attachants ? NON, mais ils sont très intéressants. . Est-ce qu’il y a une intrigue, du suspense ? OUI et NON. C’est surtout le récit d’un moment de vie. D’ailleurs, le synopsis laisse très peu de place aux surprises. Je dirai même que la seule surprise réside dans la fin du roman. L’intrigue se trouve entre les lignes du speech, dans les « pourquoi ? » et les « comment ? ». . Est-ce que le style d’écriture m’a plu ? Encore une fois, OUI et NON. J’ai vraiment aimé que ce soit un ouvrage à deux voix, car on découvre vraiment deux versions des faits. Qüity raconte l’histoire et Cléopatra l’ajuste avec son point de vue. Et chacune à son propre style. Celui de Qüity est dur, mélancolique et cru, quant à Cléopatra, il est franc, rapide et divertissant. En revanche, il y a beaucoup de références à la culture argentine et par moments, j’ai trouvé les tournures de phrases compliquées, m’obligeant à reprendre plusieurs fois un paragraphe pour bien assimiler les dires. . Qu’as-tu ressenti à la fin de cette lecture ? Je pense que le problème vient de là. Je suis restée un peu sur ma fin. C’est ce qui fait que je ressors perdue. J’ai apprécié 90% de cet ouvrage, l’univers, le style, les personnages, mais j’ai été désappointée par la conclusion de l’auteure. Si je la compare au reste du roman, je ne l’ai pas trouvé au niveau. . Bref, pour conclure, je ne saurai dire s’il faut que vous lisiez ou non ce roman. Je vous conseille de prendre plusieurs avis et de voir si l’envie grandit en vous. Enfin, je dirai que ce choix ne peut pas être autre que personnel. Il va dépendre de l’attrait que vous avez pour le milieu queer, de votre tolérance aux propos sans nuances et de votre ouverture d’esprit. . MA NOTE : 4/5 – J’aurais mis 5 étoiles si la fin avait été différente.30
- Lou Knox- 28/02/2022Pleines de grâceOk minou. Maintiens ta respiration, genre pendant deux cent putains de pages. C’est parti pour le grand manège, les étoiles qui font vriller, l’étourdissement absolu, les couleurs queers à profusion, un gros magma sans presque pas de points, à l’instar de beaucoup de cul, de violence, de théologie à l'iconographie argentine aux références adaptées à chaque situation. Si t’as pas mis ton maillot tu vas te retrouver à poil pour affronter la grande difficulté d'avoir le souffle coupé, dû à la profusion lexicale qui vient te perforer les poumons comme la musicalité des balles qui sifflent dans ce bidonville de Buenos Aires. C’est cinglé. Puissant ET putain d’cinglé. Ça dépasse les textes sulfureux et torturés dans lesquels il est devenu si facile de se complaire. J’ai encore lu à l’envers ; j’ai découvert Gabriela Cabezòn Cámara en commençant par la fin, par son deuxième roman. Et encore, je dois cette découverte grâce à une suite logique de retrouvailles qui m’ont fait comprendre pourquoi j’étais devenu libraire. Chic sans jamais l’être et pourtant on la saisit tellement cette grâce ; à travers Cleopatra qui veille sur l’enfant, pute trans devenue célèbre depuis qu’elle s’est faite violer par tout le commissariat et à la suite de quoi la Vierge Marie lui est apparue pour lui parler en espagnol et lui donner quelques croissants. Elle gère le bidonville. Depuis et les flics ont courbé l’échine et la sanctifie également. Cleo éternue ses idées comme ces petits morceaux de C qui restent bloqués contre la cloison nasale et qui annoncent les futurs tickets pour quelques minutes de grande lucidité. Mon. Dieu. J’ai envie de me baigner dans ce récit, de m’en récurer la peau pour, d’en marteler mes os. Ce texte c’est ma zone d’inconfort préférée. La petite faiblesse qui me gagnera. C’est ta prochaine roulette russe, t’en fais ce que tu veux. Boum.20
- Librelectures- 07/02/2023déception littéraireJ'ai été beaucoup moins emballée par cet ouvrage que les autres que j'ai lu de cette autrice. J'ai trouvé l'entrée dans le récit beaucoup plus ardue et l'omniprésence du religieux m'a dérangée. Dans ce récit contrairement aux autres j'ai trouvé un léger manque de cohérence. Je vous conseille plutôt de commencer, si vous voulez découvrir Gabriela Cabezon Camara, par "Les aventures de China Iron", un western féministe que j'ai énormément apprécié !00
Les aventures de China Iron
Tu as vu le visage de Dieu. Romance de la noire blonde
Las niñas del naranjel
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Beya (le viste la cara a Dios)
The Adventures of China Iron
Tu as vu le visage de Dieu
Las aventuras de China Iron / The Adventures of China Iron
Le viste la cara a Dios
Las aventuras de la China Iron
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