Mélusine. Sortilèges

Mélusine est une jeune et jolie sorcière. Du haut de ses 119 ans, elle étudie la sorcellerie et pour subvenir à ses besoins, elle se fait engager dans un château de Transylvanie. Sous la surveillance étroite de Madame, une fantôme dépressive à ses heures et un tantinet maniaque, elle fait le ménage dans cette grande demeure hantée, où elle loge, en compagnie de Monsieur, un vampire décontracté et Winston, le valet, qui ressemble à l’étrange créature du Dr Frankenstein. Le décor est en place. Mélusine, bien que pleine de bonne volonté, se révèle assez gaffeuse et maladroite, ce qui engendre des scènes rigolotes et mignonnes. De plus, c’est un personnage attachant, avec un caractère affirmé. Gare à vous, Mélusine ne se laissera pas conter fleurette ! Dans cet album (et dans les suivants), on va suivre les aventures de cette apprentie sorcière et ce n’est pas UNE histoire qui nous est contée, mais PLUSIEURS scènes qui s’enchaînent à l’instar de gags comiques, le tout ne dépassant pas 1 à 2 pages. C’est frais, pétillant, malicieux. Les dessins sont, selon moi, magnifiques. L’on est plongé dans un monde fantastique, peuplé de créatures horrifiques mais sans verser dans le gore. Cela demeure très lisse et le public visé est clairement la jeunesse (bien qu’il y ait une double lecture, un peu plus “graveleuse” par moment, et à côté de laquelle j’étais totalement passée lorsque j’avais 12 ans…). Bref, pour moi, Mélusine demeure un incontournable et c’est toujours avec plaisir que je me plonge dans son univers !