Les monstres de ma vie

Aux vues de la publicité faite au profit de ce livre, je m’attendais à un véritable travail ; malheureusement le récit très mal écrit, le vocabulaire très limité avec des expressions de la vie courante pas formulées (par exemple : « comme un poisson dans l’eau » devient « comme un poisson dans son élément »…). Ce manque de travail linguistique rend la narration infantile. En dehors de l’aspect littéraire, l’histoire est ponctuée d’incohérences (ex : elle se plaint de ne pas avoir d’amis tout au long de l’histoire mais apparition très régulière de noms qualifiés de « meilleur.e ami.e », ainsi difficile de cerner les personnages ; le parcours scolaire passe sans explication d’un « bac pro » à un « brevet d’études professionnelles », évoque l’entrée à l’université pour finir sur un BTS, on apprend que la narratrice est prise dans un lycée pour jeunes mères pour autant il y a une longue description de la surprise de ses camarades de la voir avec un bébé, etc) … Ces incohérences à la pelle perdent le lecteur et donne au récit qui se veut autobiographique, un aspect presque romancé voire pas crédible. Du fait qu’il s’agit de sujets sérieux, cette autobiographie axée sur les violences, je m’attendais à avoir énormément de compassion pour elle, seulement la victimisation est véritablement à outrance, les litanies plaintives en deviennent fatigantes. C’est à croire que chaque individu sur cette planète lui en veut personnellement et la répétition des erreurs sur les personnes partageant sa vie nous questionne sur la véritable envie de s’en sortir de la protagoniste, d’autant que son milieu familial lui a montré les exemples à ne pas suivre et semble en être consciente. Les sujets du harcèlement et des violences ne sont traités qu’en fin de livre alors qu’ils méritent une bien meilleure approche. En conclusion, pour l’avoir lu, le livre de Nora Fraisse, à savoir Marion 13 ans pour toujours, est bien meilleur, plus instructif et intéressant.