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Résumé
En 1988, Fatou Diarra a quitté son Mali natal pour suivre en France ses parents, qui fuyaient la pauvreté de leur terre dans l'espoir d'une vie meilleure. Elle avait trois ans, elle en a vingt et un aujourd'hui. De son pays d'adoption, elle n'a connu que des taudis dont le dernier en date, celui du boulevard Vincent-Auriol à Paris, a brûlé le 25 août 2005. «Un squat», disait-on. Sauf que les Diarra avaient leurs papiers, payaient leur loyer, travaillaient et réussissaient à vivre dignement dans cette fourmilière insalubre, malgré les rats, les bébés atteints de saturnisme, l'électricité défectueuse, la surpopulation. Fatou, elle, poursuivait ses études et croyait en l'avenir. L'incendie dramatique du 25 août a tout remis en question. Elle y a perdu son enfant, et sept de ses frères et soeurs. Après les avoir enterrés dans le pays de leurs ancêtres, Fatou Diarra a voulu témoigner. Sans haine. Juste pour faire le point sur les conditions de survie dans notre «terre d'accueil». Et aussi pour expliquer les tourments des jeunes générations d'immigrés en quête d'identité, partagés entre deux cultures, subissant le poids de la tradition à l'intérieur de leurs ghettos, et cherchant désespérément à tenter leur chance dans la froide modernité occidentale. Un livre bouleversant, qui, entre les lignes, crie à l'aide.