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Résumé
Dans ce deuxième tome des Amours particulières, Henry-Jean Servat et Cyrille Boulay racontent avec simplicité et émotion les passions amoureuses de personnalités illustres qui vécurent, ouverrement parfois, de façon périlleuse le plus souvent, des relations homosexuelles. Périlleuses, elles le furent, tant que l'homosexualité fut considérée comme un péché, voire un crime. Alors que le pape Paul III admirait les fresques de la chapelle Sixtine réalisées par Michel-Ange, un conseiller lui susurra que l'artiste vivait avec un jeune poète du nom de Cavalieri. Le pape répondit alors: «C'est un si petit péché, face à ce splendide chef-d'oeuvre.» La réprobation, pour une fois, s'effaçait devant le génie. Il n'en a pas toujours été ainsi. Même si la réputation, l'oeuvre accomplie ont pu permettre aux artistes comme aux têtes couronnées de vivre leurs passions au vu et au su de tous, l'homosexualité - exception faite de l'Antiquité - a toujours été réprouvée par la morale, qu'elle soit religieu-se ou civile. Malgré sa notoriété d'écrivain et de grand penseur, André Gide fut vilipendé par la famille très pieuse de son jeune amant Marc Allégret. La publication de L'Immoraliste déchaîna les moralisateurs (qui étaient nombreux). Quand Rock Hudson est mort du sida, les parangons de vertu ont estimé que cette fin était logique: la main de Dieu frappant par l'entremise du sida les sodomites. D'autres furent heureux, Serge de Diaghilev et Serge Lifar, ou encore Luchino Visconti et Helmut Berger, protégés par leurs milieux professionnels, la danse et le cinéma. Tous ces grands récits amoureux ont un point commun: ils ont troublants d'authenticité, et nous redisent à quel point l'amour ne connaît pas de frontières, mais seulement des tabous.