Les chevaliers de Babel. Vol. 3. La renaissance

Alexandre Dumas disait qu’on peut violer l’Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants. Cette maxime scabreuse s’applique très bien à « Les chevaliers de Babel » : la saga historique et épique de Camille Saliou. Cette quête pour le pouvoir est personnifiée par des clefs qui vont passer entre les mains des plus grands personnages de la période révolutionnaire jusqu’à l’effondrement de l’Empire napoléonien. L’auteur joue avec les événements historiques pour y calquer une histoire épique, haletante et immersive. Ce troisième et dernier tome projète le lecteur vingt ans après les événements du tome précédent. Pendant les 100 jours, période durant laquelle Napoléon 1er a fui l’île d’Elbe en vue de reprendre le pouvoir. On le découvre obsédé par l’obtention des clefs de Babel. Et s’adjoint à lui les services d’un d’Ermitage Prigent qui n’a pas grand-chose à voir avec celui des tomes précédents, et pour cause… il s’agit d’un autre. Et de nombreux autres mystères viennent enrichir cette conclusion. La lecture demeure toujours aussi fluide et le style si bien léché qu’on croirait lire un roman digne des meilleurs romans feuilleton. Du drame, de l’aventure, des personnages très bien caractérisés, des réflexions sur l’ambition, la nature humaine et le sens de l’Histoire. On quitte avec regret cette galerie de personnages tout en étant heureux de se dire qu’il existe encore des écrivains de ce calibre de nos jours.