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Résumé
Pascal Après avoir échappé de peu à la mort et vécu une nuit mystique en 1654, Pascal noue des relations étroites avec les solitaires de Port-Royal. Il se donne au jansénisme et écrit Les Provinciales qui attaquent les jésuites avec une stupéfiante violence polémique. L'ironie, la subtilité des arguments de l'auteur font un bruit de tonnerre. À partir de 1657, Pascal travaille sans relâche à la préparation d'un grand livre axé sur la défense de la religion - livre qu'il n'aura pas le temps de mener à son terme et dont les matériaux, notes, indications, plans et fragments divers vont constituer ce que nous appelons les Pensées. En 1662, exténué par le travail et par les exercices d'une piété exaltée, il meurt aux Incurables. Il a trente-neuf ans. Ouvrage d'une force et d'une séduction sans égales, les Pensées ont fait le désespoir et les délices de leurs éditeurs successifs. Peut-être l'inachèvement du livre toujours en chantier, qui pose tant de problèmes difficiles aux spécialistes et aux lecteurs, est-il en fin de compte un atout supplémentaire. Chacun y trouve ce qu'il veut, un mystère entoure l'ouvrage, rien n'est plus moderne que cette discontinuité. Pascal brille dans la science, dans la polémique, dans la théologie, dans la philosophie. S'il est dépassé comme savant, il est indépassable comme écrivain. Sa place est immense dans cette littérature que son génie méprisait. Corneille est le créateur de notre vers classique. Pascal est le créateur de notre prose classique. À eux deux, avec Le Cid, avec les Pensées, ils président à la naissance de ce trésor : la langue française classique. Jean d'Ormesson de l'Académie française