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Résumé
Cyclopolis retrace les sources idéologiques et les mouvements civiques des opposants au «tout à la voiture». En effet, des citadins toujours plus nombreux s'opposent à la congestion croissante des villes et cherchent des solutions notamment dans un urbanisme plus convivial. Inspiré par les prises de position anticonformistes d'Ivan Illich, ce mouvement voit aujourd'hui ses efforts porter leurs fruits : retour des tramways dans de nombreuses villes (Grenoble, Nantes, Strasbourg...), apparition de réseaux cyclables, organisation de la journée «En ville sans ma voiture» dans 1300 villes, naissance en France du Club des villes cyclables, grands rassemblements contre l'omniprésence de l'automobile et pour un urbanisme moins motorisé. Adapter Paris, Montréal ou Genève à l'automobile n'est plus de mise. Tandis que Copenhague, principale «cyclopolis» occidentale, voit les voyages d'étude se multiplier sur ses pistes cyclables, les «vélorutionnaires» redéfinissent leur objectif : ils souhaitent contribuer à la maîtrise de l'aménagement régional du territoire, promu en son temps par Lewis Mumford. «L'automobilisme politique» est contesté par ce mouvement protéiforme, défenseur de l'écomobilité. De la naissance d'une Organisation internationale pour le partage de la voiture à celle du réseau européen Villes sans Voitures, en passant par Paris-Plage, les manifestations pour un rôle nouveau attribué à la voirie se multiplient. Cyclopolis est l'un des premiers ouvrages à traiter de l'urbanisme post-automobile.