Le musée des contradictions

"Un rien nous réjouit. Un rien nous flingue." "Nous ne voulions plus que ça. Prendre de la place. Que la fourmi se fasse dragon et la marge pleine page."

« Dans le musée des contradictions, le malheur est total, mais la pensée que d’un merdier sort quelquefois une rose ne nous abandonne pas, monsieur le juge. Et nous sourions. Voilà comme nous vivons... » 12 discours, 12 nouvelles, 12 plaidoiries à la colère salvatrice, à la compassion résignée, à la lucidité effrayante, à la douceur amère, à la poésie immense pour défendre ceux qui ont fait sécession parfois malgré eux. Aux @editionsfolio 😉

Appelée par le titre, la 1ere et 4eme de couverture ; cette dernière engageante, pleine d'espoir, sincère, pure : "et, fermant les yeux, nous rêvons de ce jour où il y aura, à la place du pullulement infini, des ministres des chemins de montagne, des ministres des rues jolies et à enjoliver, des ministres de la planche à roulettes, du tas de bois, du tas de foin, des ministres de la sieste pour tous, des ministres du pardon et de la chaussure de trail, des ministres du souvenir, de la vieillesse et du temps qui passe, des ministres-chiens et des ministres-coléoptère, des ministres à l'écoute des sols, des eaux, du vent, des faibles et des fragilisés. Des ministres de l'importance du songe, de la musique et des mots. Et, ayant dit cela, nous poursuivons". En réalité, des textes malaisants (gênants, tant mieux peut-être ?) et déprimants. Parfois, heureusement, quelques phrases pépites, de ci de là... Globalement déçue.

Antoine Wauters esquisse, en douze discours comme des portraits, toute la multitude des "nous" qui forment la société contemporaine. Avec ses joies, ses colères, ses désirs et désillusions, et sa foule de contradictions.