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Résumé
Michel Audiard (1920-1985) est devenu un monument national. De 1949, sortie de son premier film, à sa mort, il a fait parler la France et son bon sens paysan, avec l'accent de Paname. Ceux qui, hier, s'en gaussaient en disant, méprisants : C'est du Audiard... disent maintenant, admiratifs : C'est du Audiard ! Il est vrai qu'en quinze ans, la France a beaucoup changé et que le succès posthume d'Audiard tient presqu'autant à la nostalgie qu'à ses incontestables qualités de dialoguiste. Le génie d'Audiard fut d'être un compositeur de musique, qui écrivait des mélodies pour des instruments exceptionnels appelés Gabin, Blier, Ventura, Belmondo, Serrault, et bien d'autres. Audiard fut un > comme le furent son prédécesseur Henri Jeanson et Sacha Guitry. On pourrait ajouter qu'Audiard est un Guitry populaire, moins talentueux dans la réalisation, certes, mais porte-parole d'une liberté d'expression toute naturelle. Une filmographie clôt cet essai, afin qu'il n'échappe à personne aucun des films dialogués par Audiard quand il en passe un à la télévision, en vidéo ou... à la Cinémathèque. A. P.