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Résumé
Le grand échiquier Pourquoi et comment les États-Unis d'Amérique sont-ils devenus les garants de l'ordre mondial ? Quel rôle peut jouer l'Europe face à cette arrogante suprématie ? Zbigniew Brzezinski montre la situation paradoxale des États-Unis qui, pour maintenir leur leadership, doivent avant tout maîtriser le grand échiquier que représente l'Eurasie (Europe et Asie orientale), où se joue l'avenir du monde. L'ancien conseiller de la Maison-Blanche définit ainsi un cadre durable pour une coopération géopolitique mondiale autant qu'il donne à voir la façon dont l'Amérique envisage sa place dans « le reste du monde » . Cet ouvrage, paru en 1997, est très vite devenu indispensable pour comprendre la politique internationale.
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3 avis sur ce livre
- Adjmal- 15/05/2023Le livre qui permet d’adorer la géopolitique🫠- une petite réaction + référencesAppréhendez la géopolitique sino-américaine et le lien avec l’Europe (une réponse à un commentaire sur le livre développé par moi) Jamais celui-ci aurait pensé qu’il faille financer le projet OBOR de la Chine pour contrer l’Europe. Ce même Zbigniew Brzezinski avait une certaine méfiance envers la Chine dans son chapitre les Balkans eurasiens en disant que la Chine avec sa région stratégique et frontalière du Xinjiang pouvait entretenir des liens avec l’Asie Centrale, ce qui est arrivé (construction de multiples pipelines allant même jusqu’à la frontière iranienne). Le projet OBOR est un danger à l’hégémonisme américaine, jamais les USA financeraient un tel projet puisque le projet leur fait peur jusqu’aux tripes. 12 Plans Marshall selon Stephen Jen, économiste au FMI, ça représente plus de 70 milliards de dollars voire plus car la Chine prévoit de mettre 1 000 milliard de dollars sur ce projet, de quoi faire peur aux USA. En effet, sur le Xinjiang, les USA ont financé les groupes sécessionnistes pour créer une balkanisation de la Chine et contrecarrer le projet OBOR et cela a échoué puisque la Chine veut siniser le Xinjiang et le Tibet pour contrôler les ressources et permettre de créer des infrastructures de communication vers l’Europe. Ce que craint Washington, c’est la perte d’une influence en Europe car « l’Amérique sans l’Europe reste prépondérante mais pas omnipotente tandis que l’Europe sans l’Amérique est vouée à la perte ». C’est ce que Zbig dit dans son chapitre sur la tête de pont de la démocratie. Ainsi, il interpréterait que pour l’Amérique, il est important de renforcer l’alliance atlantique et l’élargissement de l’UE face à l’anneau de feu qui se construit depuis 1991 (élargisssement de l’OTAN, dépendance stratégique, création d’une tête de pont stratégique et donc un protectorat sous tutelle américaine afin d’avoir un poids pour avancer ses pions en Europe de l’Est pour endiguer et refouler (roll-back, John Foster Dulles) la Russie qui est la principale menace à l’hégémonisme américaine en Eurasie puisqu’elle constitue le Heartland). De fait, les Etats Unis ne peuvent pas avoir financer l’un des alliés historiques de la Russie pour affaiblir l’Europe. Les USA veulent aussi affaiblir la Chine en Extreme Orient étant donné qu’elle prend trop de place et veut s’imposer comme puissance régionale sans contestation dans sa « mer extérieure » qui est une « mare americana » avec le militarisme, les protectorats taïwanais, japonais et sud-coréens. Et c’est cela qu’il va créer le déclin américain et donc affecter l’Europe : la surextension impériale théorisée par Paul Kennedy dans Naissance et déclin des grandes puissances (1980’s) induit un processus de déclin comme cela l’a été pour Rome, la Horde d’or, l’Empire ottoman, l’Empire britannique ou l’Empire espagnol dont l’Empire américain a défait en 1898. En effet, c’est ce qui est arrivé aux USA, ils n’arrivent plus à gérer leur Empire universel car il y aurait trop de surface à gérer donc Brzezinski préconisait un renforcement d’alliances et un futur partage du pouvoir avec le Japon et la Corée pour contenir la Chine, créer un nouveau calibrage institutionnel qui remplacerait l’ONU sur le long terme (dans la Conclusion du Grand échiquier). En 2004, dans le Vrai Choix, il réitère le fait qu’il faille se méfier davantage de la Chine et l’endiguer complètement notamment après la guerre en Irak (qui a été un motif d’endiguement grâce aux ressources présentes dont la Chine est dépendante et la placerait sous une tutelle). Mais ce militarisme conduit à un non-contrôle donc un déclin comme Kennedy disait, en paraphrasant Arnold Toynbee dans Guerre et civilisations : « le géant armé s’étouffe sous sa cuirasse ». De surcroit même les grands géopoliticiens, conseillers des présidents américains et dans une perspective réaliste ont prédit la montée de la Chine tels que Samuel Huntington peut-être avant gardiste d’une déraison et d’une velléité de créer un ennemi. Par conséquent, la Chine a toujours été un ennemi que l’Amérique a construit et elle ne pourrait pas la financer vu toutes les raisons énoncées. Graham Allison aussi dans Vers la Guerre : l’Amérique et la Chine dans le Piège de Thucydide craint une guerre plus que plausible avec les Chinois car l’économie chinoise devient prépondérante, son niveau de vie augmente (inversion de la pyramide de pauvreté en 70 ans), elle a réussi à combiner les effets d’une double révolution en 30 ans (la révolution industrielle et celle de l’information) au lieu de 300 ans nous dit Kevin Rudd, diplomate et homme politique australien, spécialiste de la Chine, la Chine est première partout notamment en termes de technologie, de construction, elle produit plus de techniciens en Biotech et infotech que les USA et son institut du MIT, sait reconstruire des ponts en 2 jours quand on sait qu’aux USA, des ponts, des barres dans les stations de métro prennent du temps à se refaire et coutent des fortunes au Gouvernement. Ainsi, la montée en puissance d’un autre acteur conduit à une peur irrationnelle de la puissance en place qui, par peur du changement de statu quo va faire preuve d’un caractère belliciste. Sauf que là on est dans un cas exceptionnelle (le feu nucléaire et le contrôle du cyber espace)qui peut conduire à une autodestruction mutuelle, ce qu’il appelle le chicken game. En revenant sur la perte de pouvoir de l’Europe, il faut se référer à ce même livre de Brzezinski et à d’autres références américano-européennes pour comprendre le problème. En effet Zbig indique dans son chapitre 2 du Grand Echiquier que « L’Europe de l’Ouest est un protectorat américain, qu’il faut « éviter les collusions entre tributaires, renforcer la dépendance des vassaux et empêcher les barbares (Chine, Iran et Russie pour Zbig) » Petit décryptage qui sont les vassaux, qui sont les barbares ? Les vassaux sont les Etats d’Europe qui ont laissé leur autonomie stratégique aux USA en 1945 par peur des passions auto-destructrices et les barbares sont l’Iran, la Chine et la Russie. Ainsi, à partir de là, on ne peut pas dire que les USA ont financé les barbares puisqu’ils ont peur de perdre la dépendance sur les vassaux et tributaires. Après 1991, tous ont cru à une Europe-puissance combinée à une Europe-espace sauf que l’un se réalisa et l’autre non, l’Europe-espace s’établit en 2008 après l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie, dernières ex-tributaires soviétiques, bouclant le legs soviétique. Pourquoi une faillite de l’Europe puissance ? Tout simplement car l’UE ne veut pas augmenter ses dépenses militaires, ne veut pas se soustraire à la dépendance des USA sous l’impulsion d’un rêve de « paix perpétuelle » et de sérénité parfaite grâce au parapluie américain. Toutefois, cela conduit à une impuissance perpétuelle disait Robert Kagan dans la Puissance et la Faiblesse. Ce paradoxe s’est établi quand l’Europe hésitait à intervenir au Kosovo en 1998-1999 à cause d’un idéalisme forcené et d’une préservation des droits de l’homme face à des prémices de génocide. Compréhensible sauf que l’Europe attaqua seulement sur aval américain (impuissance perpétuelle) et la même Europe ,nous dit Kagan dans Les États Unis en quête de légitimité ?, a remis en cause l’intervention en Irak à cause d’un unilatéralisme tandis que les mêmes européens ont fait preuve d’unilatéralisme qui a failli au Kosovo. Robert Kagan et Nicole Gnessoto nous disent que l’Europe a un problème d’auto-détermination, d’outillage de sa puissance à l’échelle internationale à cause d’une non affirmation de la puissance militaire qui réduit son influence politique aussi. L’OTAN prend donc plus de place car elle sait donner la voix en tant que puissance militaire et politique puisqu’elle unit également dès 1992. Les pays d’Europe centrale et d’Est rejoignent l’OTAN avant de rejoindre l’Union étant donné qu’ils ont peur d’une nouvelle invasion. L’UE ne rend pas confiante, l’OTAN si à cause d’un critère bête : la puissance militaire. Ce qui explique selon Gnessoto que l’UE n’arrive pas à avoir une influence diplomatique dans tous les conflits du monde et se restreint à un rôle de maintien de la paix comme l’ONU (idéalisme), Robert Kagan disait dans la Puissance et la faiblesse : « L’Amérique fait la cuisine et l’Europe fait la vaisselle ». Dans le conflit israélo-palestinien, l’Europe n’a aucun poids puisqu’il y a aucun consensus interne (pas de ministère des affaires étrangères européen, pas de grands diplomates) tandis que l’Amérique ,elle dispose d’un poids énorme en termes de diplomatie (Accords de paix et médiations). Pourtant, il y a eu des espoirs, un optimisme sur la potentialité d’une Europe puissance capable de contrecarrer l’hégémonisme chinois et américain, en 1997, Samuel P. Huntington publie un article dans Foreign Affairs « The Lonely Superpower » dans lequel il explique que la fin de la guerre froide et la mise en place d’un nouvel ordre libéral américain va être plus propice à une émergence d’une puissance européenne avec plus de 400 millions d’habitants, une grande puissance économique couplée d’un achèvement du rêve saint-simonien d’espace supranationale qui permet de combiner doux commerce et fraternité perpétuelle (une Europe de la paix mais très forte). Petit bémol : L’Europe ne veut pas rehausser ses dépenses militaires donc pas d’influence et de prépondérance.. C’est ce problème d’impuissance qui crée ce désespoir européen vis à vis des USA endiguant une potentialité de faire face aux désesquilibres mondiaux, ce n’est pas la faute de la Chine mais de l’Europe dans sa dépendance stratégique, une Europe forte, c’est une Europe indépendante et non vassal.21
- Mahaut- 26/07/20228/10Livre à relire au fur et à mesure des années pour bien intégrer toutes les données qui me semblent toutes pertinentes. Un vrai manuel de géopolitique !10
- Alex23- 18/03/2022Comprendre la politique étrangère des USALivre indispensable pour comprendre et cerner la politique étrangère. À travers des états dit pivot les usa vont mettre en place leur politique au sens large pour garantir leurs hégémonies sur le monde. On peut aussi mieux comprendre la crise actuelle en Ukraine et son importance pour les États-Unis.00
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