Présentes : villes, médias, politique... : quelle place pour les femmes ?

Lauren Bastide a voulu donner la parole aux femmes à travers La poudre. Avec Présente elle continue son travail de représentation féminine. Cet ouvrage très détaillé rend hommage à plusieurs figures féministes et femmes interviewées durant le podcast La poudre. Ici L.B parle de la société, de ses travers mais aussi de sororité de combat et d'espoir. Inspirant ce livre m'a donné des frissons et m'a donné envie de crier, de me battre et de me casser (V.Despentes). En bonus : les annexes sont tellement détaillées que j'ai trouvé ma PAL pour les mois à venir !

On trouve tout dans ce livre. Tout y est décortiqué, expliqué avec simplicité et honnêteté. Les chiffres parlent d’eux-même. Quand on ouvre ce livre, on ne peut plus arrêter. Fin bouleversante. Bravo Lauren et Merci 👏🏻

Lauren Bastide revient sur la place des femmes dans l’espace public - qu’il s’agisse de la ville, des médias ou encore des arts, des milieux qui encore aujourd’hui leur sont largement hostiles. L’ouvrage est évidemment intersectionnel, il prend en compte l’ensemble des discriminations (sexisme, racisme, validisme, homophobie, transphobie, …). Au delà d’une analyse pertinente sur les formes et les raisons de l’exclusion des femmes, elle propose et relègue de nombreuses solutions pour endiguer définitivement cette hostilité. Lauren Bastide nous fait également part de son histoire personnelle particulièrement touchante. Ouvrage très pertinemment, je le recommande à 100%.

. J’ai harcelé ma libraire pour l’obtenir, je n’en suis vraiment pas déçue. Cet essai de Lauren Bastide regroupe un grand nombre de chiffres sur la présence des femmes dans l’espace public, ainsi que sur celle des personnes racisées, non-valides, LGBTQIA+. Parce que, comme elle l’écrit, quand on compte, on se rend compte. Quand on compte, on ne peut pas nous reprocher d’affabuler. Compter, c’est mettre la réalité des faits en face de ceux qui ne veulent pas voir. Les idées développées dans l’essai ne sont pas forcément nouvelles si vous avez l’habitude de lire des essais féministes. Mais celui-ci est écrit d’une clarté sans équivalent. Même si j’adore lire des essais, il me faut toujours du temps car ils sont souvent lourd, plein de références, et notions à assimiler. Ici, la plume de Lauren Bastide est fluide. J’ai l’impression d’écouter une copine experte. Si vous n’avez jamais réussi à finir un essai malgré votre volonté, celui-là est pour vous. Clair, concis, simple, avec plein de références de « savantes » ou militantes, et une vue sur les événements récents que nous avons vécu (elle revient notamment sur les Cesars de la honte et le confinement). C’est un témoin lucide de notre époque, un outil de plus pour lutter contre le patriarcat. . « Marianne est une bourgeoise avec une jupe aux genoux et une chemise ouverte de deux boutons grand max. Et si elle a le malheur de passer au dessous ou au dessus de cette ligne, elle sera, de toute façon, pointée du doigt. » . « Ils hurlent à tout bout de champ qu’on ne peut plus rien dire, mais ils n’arrêtent pas de parler. » . « Aller dans la rue avec des pancartes et des mégaphones, c’est pour les femmes la façon la plus subversive d’occuper l’espace public. Marcher dans la rue sans peur. Être visibles, peinturlurées. Parler haut et fort, assumer nos opinions. C’est tout l’inverse de la place à laquelle nous sommes assignées. Manifester est une lutte contre la silenciation. » . #potd #book #bookstagram #bookaddict #booklover #sisterhood #feminism #feminist #intersectional #bookphotography #quotes #presentes #bibliophile #review #read #reading

Lauren Bastide nourrit une réflexion très dense, suite à ses conférences au Carreau du Temple, sur de nombreux aspects tel que la place des femmes dans l'espace public, (qui n'est clairement pas adapté), dans les médias, etc. Cet essai montre la nécessité d'une intersectionnalité des causes, qu'il s'agisse des questions de femmes, de personnes racisées ou invalides. Ainsi que de pleinement exprimer son "je" et prendre la parole. Il est grand temps de rendre visible les femmes, elles qui ont été effacées de l'histoire.