Le château des soupirs. Vol. 1. L'oiseleuse de la reine

Tout simplement un régal !!  La découverte d'une saga et d'un roman historique excellent. Une couverture magnifique, un coup de cœur! ❤️ Mais laissez-moi vous en dire quelques mots.. 1786, à la mort brutale de ses parents ne laissant que des dettes et une modeste demeure, Liselotte, tout juste 22 ans, se voit proposer par son frère, le couvent ? la maison close ou le mariage avec le Baron Casimir Cadet de Beaupré ?....entre la peste et le choléra?... Sa désillusion va être immense en découvrant son époux riche certes mais déjà très âgé, brutal, humiliant, grossier et lubrique ne pensant qu'à apporter un héritier, qu'elle qu'en soit la manière..., pour reprendre sa propriété et son élevage d'oiseaux dont il est si fier. Seule éclaircie dans ce futur sombre, les visites de la Marquise Sophie d'Aubigny proche de la Reine Marie Antoinette qui deviendra une alliée précieuse et lui apportera quelques réconforts. Des secrets, des mystères, un récit impossible à lâcher, des personnages haut en couleurs usant d'expressions, de langages en us et coutumes de l'époque se révélant une véritable richesse, c'est savoureux ! Une lecture passionnante et très documentée, on apprend beaucoup sur l'élevage des oiseaux, on ne s'ennuie pas une minute ! A ce sujet, j'ai été très touchée par les confidences de l'autrice en toute fin du roman, on comprend encore mieux sa passion pour les oiseaux. 🅔🅝 🅑🅡🅔🅕 C'est mon premier roman de l'autrice et je me languis déjà comme on le disait à l'époque, du second tome annoncé pour 2025. Autant vous dire que si comme moi vous aimez les romans historiques, n'attendez plus, foncez !! Merci infiniment à @verso_romans pour l'envoi de ce roman magnifique à titre gracieux. Aimez-vous les romans historiques ?

J'ai adoré ce livre. Les parents de Liselotte décèdent et pour échapper à son frère, soit elle devient religieuse, soit elle part travailler dans "un bordel", soit elle se marie avec un vieu baron amoureux de Lara son perroquet. Avec humour l'auteure nous raconte la vie de Liselotte. Ce livre est totalement addictif

Il y avait longtemps que je voulais lire un roman signé d’Isabelle Duquesnoy : aussi, je me suis empressée de postuler pour la rencontrer le 7 octobre à l’occasion d’une soirée de lancement de son nouveau roman, organisée par Babelio et les éditions du Seuil (label Verso). J’ai eu la chance d’être sélectionnée et de recevoir l’oiseleuse de la Reine (Le château des soupirs, tome 1) ! Et quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai reçu le livre ! Habituellement les éditeurs envoient l’ouvrage dans une enveloppe, certes, matelassée pour le protéger… Ici, Verso a fait très fort : un magnifique coffret, avec, en forme d’accroche, un « parchemin » reprenant les premiers mots du roman, et niché sous des plumes… le livre ! J’avoue avoir été épatée par cette superbe mise en scène qui m’a donné envie de me plonger illico dans le roman. Et j’ai bien fait de prendre un peu d’avance car j’ai eu du mal à entrer dans ce livre… (à ma décharge, je ne suis pas une grande lectrice de romans historiques !), mais, fort heureusement, à un moment donné, il s’est produit un événement, qui, pour moi, a servi de déclic : dès lors, la lecture est devenue totalement addictive ! Dans les deux premières parties (les deux tiers du roman), l’auteure prend son temps pour installer l’intrigue et les personnages, notamment le principal, Liselotte, contrainte, à la mort de ses parents, d’épouser Casimir de Beaupré, un baron qui a plus du double de son âge. Le baron a de la fortune, un beau domaine et souhaite un héritier. Liselotte n’a rien, sinon sa jeunesse et sa beauté, et, on le découvrira au fil des pages, du bon sens et de l’intelligence (même si Casimir s’amuse à dire que Liselotte rime avec linotte !). Le baron a également une marotte : les oiseaux. Il en élève certains pour la chasse mais surtout pour son agrément et voue une passion, partagée, pour un perroquet géant, rouge et vert, nommé Lara, qui terrorise Liselotte par ses cris et ses dangereux coups de bec. La baronne de Beaupré s'accommode tant bien que mal de sa nouvelle vie (à vrai dire, très privilégiée : « neuf personnes sont à votre service, madame ! En cuisine, aux écuries, au jardin potager, au parc, au ménage du château et à votre agrément. »), des assauts matinaux du baron et s’efforce d’apprendre, avec l’aide de la marquise d’Aubigny, les bons usages qui siéent à la petite noblesse. Puis le baron tombe malade et meurt. Liselotte découvre que l’entretien du domaine et des oiseaux a plus ou moins englouti la fortune du baron. Et si, précisément, ces oiseaux qu’elle a laissés à l'abandon étaient le moyen de sauver Beaupré ? Le point fort du roman, ce qui m’a le plus intéressée, est la peinture de la vie quotidienne aux prémices de la Révolution (il commence en 1786 et s’achève en juillet 1789). Tout sonne vrai dans ces descriptions, les relations entre la domesticité (très hiérarchisée), entre les petits nobliaux (les « aristocrottes »)… L’auteure a pris soin de parsemer son récit de mots « d’époque », un langage désuet aujourd’hui mais très imagé, voire très cru, au service d’une narration où rien n’est épargné au lecteur, à la limite, quelquefois de l’écoeurement. Il y a beaucoup de détails passionnants sur la cuisine, les vêtements, les coiffures, les meubles... Le contexte historique est en arrière-plan mais contribue à installer une dramaturgie dans la dernière partie. Je lirai la suite, ne pouvant laisser Liselotte là où l’auteure l’a abandonnée ! A noter en postface, un très bel hommage à la véritable Lara, inspiratrice du roman, qui a partagé la vie d’Isabelle Duquesnoy.