Une farouche liberté : Gisèle Halimi, la cause des femmes

Si la liberté ne se décrète pas mais qu'elle se gagne, il faut un sacré caractère, une conviction profonde et ne pas avoir peur de prendre des coups. Rare sont ces personnes qui arrivent au bout de leurs combats et qui repartent en entamer un autre. Gisèle Halimi est de cette trempe. Des refus de l'éducation patriarcale aux plus grands combats sociétaux, elle a été partout durant près d'un demi siècle. Dans "Une farouche liberté", adapté de son roman éponyme, la vie de cette femme extra-ordinaire nous est lancée comme une petite bombe de rappel. Rappel d'insoumission. Rappel d'insubordination. Rappel de sang froid. Car jamais elle ne se laissa emporter dans la colère ou la violence. Deja toute petite c'est par une grève de la faim qu'elle fera plier ses parents sur les tâches ménagères qui devaient être faites par les femmes. Elle décrocha seule ses médailles. Pour continuer au collège et obtenir les bourses nécessaires, pour rejoindre Paris et ses facs de sciences humaines ou de droits. Devenue avocate, chaque nouveau combat est une réponse à la violence. Des hommes souvent. De la société bestiale et patriarcale tout le temps. En défendant les http://torturé.es d'Algérie pendant la guerre d'indépendance, devenant une habituée de l'Elysée pour obtenir les grâces. En portant haut la criminalisation du viol dans une société où la honte s'abattait sur les victimes. En préférant "se criminaliser" plutot que de rester muette face aux lois absurdes sur l'avortement. Avec l'association Choisir ou en tant qu'avocate, toutes ses initiatives verront l'intelligence et l'éloquence l'emporter pour transformer notre société. S. Revel, A. Cojean et S. Couturier rendent accessible au plus grand nombre les combats d'une femme qui force l'admiration. Il nous reste à prendre le relais pour que la défense des opprimés et celle de l'égalité des genres puissent continuer. Si on ne nait pas féministe mais qu'on le devient, vivement que cela ne pose plus question.

Avant de commencer la BD, je connaissais déjà plusieurs éléments de la vie de Gisèle Halimi, mais pas les détails ni l'ordre chronologique. Ce livre résume de façon intelligente sa vie: il montre bien les obstacles qu'elle a rencontrés dans l'enfance, qui expliquent ensuite sa personnalité, sa vie, ses choix. Les passages de sa vie choisis par les auteurs du livre ont été choisis de façon judicieuse. Gisèle Halimi est une personne qui n'a peur de rien, qui ose tout. Elle force l'admiration. Quelle finesse, quelle intelligence et quelle générosité ! Une femme très inspirante... Merci pour tout ce que vous avez fait, maître Halimi.

Tant de choses apprises dans cette BD. Ce combat, cet acharnement pour la justice, la liberté, quelle force de caractère. Je suis tellement admirative. Je connaissais évidemment Gisèle Halimi surtout pour l’affaire Bobigny mais quelle vie, quel chemin parcouru. Des débuts vraiment pas facile, mais cet entêtement et cette soif de liberté sont impressionnantes. Un exemple pour beaucoup je pense. Le droit des femmes a été le centre de sa bataille, de sa vie. Dans cette BD plusieurs thématiques sont abordés : viol, torture, guerre, homosexualité, famille, avortement, égalité... Rien n’est laissé de côté, elle s’est battue pour tout, sur tous les fronts, pour que la moitié de l’humanité est les mêmes droits que l’autre moitié. Cerise sur le gâteau, les dessins sont fabuleux. Énorme coup de cœur pour moi !

J’admire Gisèle! Son histoire est incroyable depuis son enfance en Tunisie, déjà commencé! Magnifique parcours!

Je sors de cette lecture avec une farouche envie de crier Merci. Un grand merci, un immense bravo à cette grande dame qui s'est battue pour tant de nobles causes. Je suis admirative devant tant de force, de passion, d'ambition. Une lecture passionnante, révoltante aussi mais riche en messages d'espoir quant à l'avenir du féminisme.