Dur-an-ki

En tant qu'amateur de mangas, j'ai été enchanté de découvrir "Dur-An-Ki", une œuvre du célèbre studio Gaga scénarisée par l'incomparable Kentaro Miura. L'art et l'histoire, comme on pouvait s'y attendre de Miura, sont d'une qualité exceptionnelle. Le monde mythologique créé, ses personnages et ses intrigues promettaient une aventure épique qui aurait qui sait peut-être pu rivaliser avec ses œuvres précédentes comme "Berserk". Ce manga se distingue par sa profondeur narrative et son esthétique graphique. L'univers mythologique, qui s'inspire des légendes mésopotamiennes, est exploré avec une minutie et une richesse de détails impressionnantes. Chaque page est une œuvre d'art, les dessins sont sublimes et on ressent la patte de Miura dans chaque trait. Les personnages, en particulier, sont magnifiquement développés, chacun portant une part de mystère et de complexité qui attise notre curiosité. Cependant, malgré tout le plaisir que j'ai eu à lire "Dur-An-Ki", je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine frustration. J'ai tant apprécié cette œuvre que j'aurais aimé pouvoir la voir se développer et s'épanouir pleinement. Malheureusement, ce manga reste inachevé, et c'est là la source de ma frustration. C'est pour cette raison que je ne peux lui attribuer que quatre étoiles. Cela est compréhensible et tragique. Kentaro Miura, le génie derrière cette œuvre, nous a quittés bien trop tôt, et il est évident que personne d'autre ne pouvait continuer cette histoire avec la même vision et le même talent. Le studio Gaga a tout de même décidé de publier le début de cette saga, en hommage à Miura et pour offrir à ses fans un dernier aperçu de son génie créatif. Cet acte de respect et de commémoration est profondément touchant et montre à quel point Miura était apprécié et respecté par ses collègues et ses fans. En conclusion, "Dur-An-Ki" est une œuvre magnifique, à la fois visuellement époustouflante et narrativement captivante. Bien que l'absence de suite laisse une sensation d'inachevé, il est important de saluer l'initiative de publier ce début en hommage à Miura. Pour ceux qui, comme moi, apprécient le travail de Miura, "Dur-An-Ki" est une lecture incontournable, malgré la douleur de savoir qu'elle restera incomplète. C'est un dernier cadeau de Miura à ses fans, une preuve de son immense talent, et une œuvre à chérir.

Une histoire qui nous plonge dans une mythologie diverse et variée avec comme personnage principal, Usumgall, dernier enfant des anciens dieux, pas tout à fait fille, pas tout à fait garçon, mais pas hermaphrodite non plus. Doté de l'intelligence des Dieux, cet enfant redoublez d'ingéniosité pour aider les humains dans leur vie quotidienne. L'histoire est intéressante autour de ce personnage très pur qui découvre peu à peu les sentiments des Hommes jusqu'à la monstruosité de la guerre. L'ambiguïté sur son genre auprès des autres personnages est très présente et en perturbera même certains. Le petit personnage qu'est Pan est la petite touche mignonne et drôle de l'oeuvre. Jusque là, le manga était plaisant et donnait envie d'en lire plus mais le manga se stop sans avoir de réelle fin en nous laissant sur notre faim justement. On nous explique que c'est un choix voulu pour ne pas dénaturer l'œuvre du mangaka décédé, et les dernières pages nous présentent le déroulé d'un autre manga (écrit à la base du projet) avec les dialogues de l'histoire et quelques croquis. Pour moi, c'est une déception car le manga me laisse sur une frustration qui aurait pu être évité en nous mettant au moins le synopsis de la fin du manga. Dommage car pas trop mal.