Le cycle de Dune. Vol. 1. Dune

J'ai enfin compris le statut d'exception de cette œuvre exceptionnelle. Car Herbert, usant d'une écriture limpide et efficace, nous embarque dans un monde aux confins de l'univers à des milliers d'années de notre époque. Et pourtant... Il s'agit d'une histoire de famille, de clans, de pouvoir et de vengeance, où c'est de nos tourments du XXeme siècle dont il s'agit. Ce premier opus, très bien maîtrisé et au rythme soutenu, développe une intrigue finalement assez simple... En apparence... Et l'on comprend vite l'ébauche du tableau d'un univers sans limite. Vertigineux.

Enfin, ENFIN, je me suis attaquée au classique, que dis-je, au monument de la SF : Dune. Je ne suis pas très familière de la SF. Cela m’a demandé un peu de temps avant de réussir à vraiment me plonger dans le récit, à comprendre et reconnaître chaque personnage, chaque lieu. Car Dune, c’est tout un monde, complexe, extrêmement bien détaillé et construit par son auteur, en témoignent les appendices et glossaires qui se trouvent à la fin du roman. On y retrouve de l’aventure, de la religion, du mysticisme aussi, avec la construction progressive du personnage de Paul en prophète sauveur pour le peuple Fremen. Chaque personnage est d’ailleurs extrême : soit très méchant, soit très lâche, très humanistes, très fort.e … C’est une oeuvre dense, qui m’a beaucoup plu, mais dans laquelle je reviendrai au moins une fois avant d’attaquer la suite.

À l’instar de ce que traverse le héros, Paul Atréides, Dune est une véritable épreuve littéraire initiatique. Le roman est d’une complexité sans nom qui oblige le lecteur, dès les premiers chapitres, à saisir tous les concepts de la société et de la mythologie de l’empire imaginés par Herbert. Au commencement du récit, il est difficile de faire le lien entre les différents ordres sociaux et économiques qui régissent l’Univers, avec les croyances et l’écosystème fragile et mortel de Dune. Mais au fil du récit, à travers les peuples, les maisonnées et les manipulations politiques, ce lien paraît de plus en plus évident pour le héros qui finit par comprendre son destin de Messie et sa place centrale dans l’Univers. On devine les oeuvres épiques d’antan, tel l’Iliade et Hamlet, qui ont inspiré l’auteur avec ses propres convictions écologiques. Si le début de la lecture m’ a été difficile, je rejoins les littéraires qui ont prôné le roman comme l’un des plus grands romans de tous les temps ! Dune offre à son lecteur une fresque écologique, économique, théologique, politique et métaphysique sans équivalent dans la SF.

Dans un futur si lointain qu’il est inutile de le quantifier, le Duc Leto Atréides, sa compagne Dame Jessica et leur fils Paul (âgé de 15 ans) ont quitté la douceur de Caladan pour gouverner la plus inhospitalière des planètes : Arrakis. Sur Arrakis, aussi appelée Dune, le désert est infini et jamais il ne pleut. Mais le sable abrite un trésor ; l’épice de longue vie, pour laquelle les grandes Maisons de l’Empire complotent, avides de s’enrichir. C’est la sortie au cinéma de l’adaptation par Denis Villeneuve qui m’a rendue curieuse. À la fin de ma lecture, voici ma question : pourquoi ne m’a-t-on pas parlé de ce livre comme on me parlait des ouvrages de Tolkien ? Frank Herbert a crée un univers foisonnant. Ses intrigues sont géniales et tournent autour de la religion, des jeux de pouvoir, de la psychologie, mais aussi de l’écologie. Sa réflexion sur l’avènement d’un prophète est marquante et tellement intelligente. Et que dire de son rapport à l’eau, la source de la vie ? Bref, je pourrais en parler des heures et vais donc m’arrêter pour regarder les prochaines séances au ciné le plus proche.

J’ai entendu beaucoup de bien sur cette saga grâce à mon père et c’est véritablement le film de Denis Villeneuve qui m’a donné envie d’en savoir plus. Grande surprise, quand on sort du livre on fait parti de dune (d’arrakis). Je pensais m’ennuyer et enfaite tous les éléments, qui sont raccrochés à nos personnages principaux, aux humains sont extrêmement agréables. La dimension humaine est extrêmement plaisante. L’univers (personnages, lexique, intrigue) es assez repoussant et lourd au début. A la fin on veut quand même en savoir plus. J’y ai passé un excellent moment et j’ai hâte d’y retourner.