Les 30 meilleures façons d'assassiner son mari (et autres meurtres conjugaux)

Toute ressemblance avec des personnes existantes est purement fortuite et involontaire... Mon mari était assez intrigué (inquiet?) de me voir lire ce roman!!! Rassurez-vous , il n’y a pas de mode d’emploi, encore que… Ma bibliothécaire me l’avait conseillé en m’assurant que j’allais bien m’amuser. Je nuancerai ce propos car à travers 5 nouvelles, on se trouve confronté à des violences conjugales voire familiales dont l’assassinat est le seul moyen de se libérer. Ce sont des sujets graves que l’autrice a su dénoncer avec sensibilité tout en y mettant une pointe d’humour. La première nouvelle est absurdement drôle, avec une épouse qui s’accuse auprès de la police d’avoir tué son mari et qui change de version à chaque interrogatoire. Dans la seconde , il est question d’épouse et d’enfants battus. Elle m’a beaucoup émue. On découvre un sentiment d’absurdité avec la troisième et quatrième nouvelles, narrant la vengeance d’une rivale pour l’une et pour l’autre le projet de deux conjoints de s’entretuer. Quant à la quatrième, elle porte bien son titre d’happy end. A travers ces récits j’ai trouvé beaucoup de points communs entre les coréennes et les françaises. Un livre qui se lit vite, pas pour se tordre de rire et qui est un bon polar sociologique.

Livre court , écriture efficace , histoire glaçante. Où peut mener la saturation de l'autre , qu'est-on capable de faire dans la pire version de nous . Lire l 'agressivité, la haine , le danger , la violence . Lire des histoires de vies , celle qui pourrait être celle de notre voisine de palier ( un poil plus tordu qu'une réalité quand même) . Si on enlevait des limites , voir le plausible dans le quotidien . Chaque histoire est différente et a son lien . Une bonne lecture

Un recueil sombre de nouvelles sur l'amour et ses ravages, la violence conjugale, les mariages sans amour, la vengeance, la jalousie et tout ce qu'elle implique, les limites de la police et le fait qu'elle ne prend pas toujours ces affaires au sérieux. Les histoires sont bien écrites avec le style toujours sombre et pesant de Seo Mi-aé. Les nouvelles sont parfois très dures parce qu'on ressent toute la véracité de ce qu'elles dénoncent et on se sent quasiment spectateur sans pouvoir agir. Il ne faut donc pas se fier au titre qui est assez ironique mais qui masque de terribles réalités.

Je m’attendais à un roman choral léger et feel good, je me suis retrouvée face à des violences conjugales. Bien mené, touchant et ironique, chaque chapitre nous emporte dans un nouveau foyer, un nouveau meurtre, et un nouvel exemple de la société patriarcale coréenne. Ça se lit vite et bien !

Sympa car c'est des petites histoires qui se lisent rapidement