La bicyclette bleue. Vol. 3. Le diable en rit encore

Ce troisième volet est le round final d'un match de boxe passionnant. Le premier nous intrigue, intéresse et alléche. Le second nous happe, nous avale tout rond. Et le troisième nous digère et nous relâche sans ménagement. Une suite logique. Une héroïne plus torturée, plus effrayée, plus vivante. Son amant plus accro encore, comme un poète du siècle dernier à sa pipe en verre. Son ancien amour plus pathétique qu'elle même ne le fut. Son protégé plus adorable. Sa rivale plus attachante. Tout s'effondre. Le domaine, Paris, la France. Nous nous y attendions un peu mais ça nous prends tout de même aux tripes. Les vies s'arrêtent, s'éteignent, s'arrachent, s'étiolent et s'enlacent aux pieds d'une Léa que l'on comprends perdue. Nous le sommes au moins autant. Jamais je ne fut passionnée par la géographie ou la politique, cependant j'ai compris. Un tumulte violent. Du sang entre les doigts, de l'incertitude sur les lèvres. Et puis la fin. Subite et méritée aussi bien pour elle, que pour les autres et pour nous.

Léa nous relâche dans l'horreur de la fin de la guerre. L'adolescente insouciante est devenue une femme forte et courageuse.

La libération de Paris fût longue… alors oui, il y a énormément à raconté sur le sujet, mais dommage, on piétine ici. Les événements suivant sont presque bâclés, beaucoup de noms sont évoqués sans que l’on se souvienne qui est qui. Le personnage de Léa évolue en une jeune femme qui s’est assagie par rapport aux deux premiers volumes, elle est plus douce, on finit par s’attacher et compatir à ses malheurs. Un troisième tome déchirant avec beaucoup de pertes. Peut être suivre le tome 4…