Pensées pour moi-même. Manuel

J’ai lu ce livre pendant une grosse période de doute, sous teintée de dépression, et ma manière de voir les choses a drôlement changé depuis. Il m’as ouvert les portes du monde de la philosophie, et m’as faite tomber amoureuse du stoïcisme.

Il ferait assurément partie des retenus. Un classique, un mythe, une légende, une philosophie, une éthique, un principe directeur, ... Beaucoup de choses se confondent dans ce petit ouvrage destiné à un seul et pourtant fait pour la multitude. A quoi ressemblerait le monde s'il était fait d'Hommes stoïques ? La vertu serait-elle publique ? Que ce monde n'est-il pas de nos jours un tantinet guidé par les émotions ? Lire est ici une chose. Être en est toute une autre. Il s'agit d'un combat perpétuel avec soi, avec sa nature (parfois ou souvent basse). Un objectif : devenir meilleur.

Ce livre fait réfléchir, je l’ai dévoré en 6 jours J’ai corné quelques pages afin de relire les passages qui peuvent « servir » ou permettre de « se retrouver » C’est un livre qu’on ne range pas il doit être à portée de main en permanence

Ce court journal me semble l'un des plus prompts pour démarrer la philosophie. Déjà par sa temporalité : on se trouve immergé au cœur du règne d'hadrien, aux confluences de plusieurs courants philosophiques fondamentaux, comme le stoïcisme. Et puis, grâce à cette organisation sous forme de petites doctrines, en apparence simples, on se surprend vite à dévorer cette lecture. En réalité, cette pulsion vient d'une facilité, en surface, du cheminement intellectuel : l'auteur répond avec robustesse, parfois même dans un style désinvolte, mais pour autant jamais désincarné, à ces questions existentielles. Qu'est ce que la mort, dois-je la redouter, quel est le sens de ma vie, comment considérer l'autre ou la nature. Bref, vous voulez la réponse à ces questions ? Lisez pensées pour moi même du copain Marc Aurèl :)

Lorsque nous ne baignons dans aucune religion monothéiste, nous sommes épargnés de l'obscurantisme, il est vrai. Toutefois, cela s'opère au détriment de notre spiritualité. L'Homme athée libéré de chaînes religieuses, du délit de concupiscence, de toute la souillure effective dont il serait l'auteur, n'en demeure pas moins vide en son for intérieur. Cet ouvrage que l'on rattache au stoïcisme peut, à fortiori, constituer notre colonne vertébrale spirituelle, édifier les piliers de notre principe directeur. Sans pour autant nous mener vers une vie d'ascète, le stoïcisme est un regain de transversalité et résous pléthore de problèmes existentielles. À lire et à relire pour se rapprocher de l'ataraxie.